Qui a dit que les sportifs ne vont jamais au théâtre ?
Qui encore a pu émettre l’idée stupide que les amateurs de théâtre détestent toujours le sport, la compétition, les comportements des supporters ?
Humour et ambiance festive garantie pour ce cabaret-théâtre !
Une création originale à l’occasion du championnat d’Europe des Nations 2016, de et par Murielle et Patrick Chevalier – Compagnie de l’Ange d’Or.
Jeudi 27 avril 2017 à 19 heure
CSC Camille Claus, 41 rue Virgile à Strasbourg
Gratuit – Réservation obligatoire : 03 88 28 49 71 ou contact@jsk-asso.fr
Roger (prière de ne pas l’appeler Rodgeur) est un fan absolu de foot. Ouvrier retraité, il est du genre à se souvenir qu’un-tel a marqué de la tête à la 33e minute lors de la demi finale de coupe de France 1955… Veuf, Roger a adopté le bistrot de Marie, à Gerland, comme seconde famille. Il trouve là une interlocutrice douce et attentive, même si Marie est silencieuse depuis de longues années.
« Tu sais, j’en ai vu des matchs ! Bon sang, tout ce temps que j’ai pu passer à me geler au stade ou à vibrer devant le poste au bistrot… Tiens, tu veux que je te dise ? J’en ai connu trois, des générations de footballeurs. Trois ! Et à chaque fois on a eu un super joueur. Ouais ! Kopa, Platini, Zidane. Des cracks, Marie, je te le dis… M’ont fait rêver, tous les trois !… »
Roger, appuyé au juke-box aussi ancien que le café où il a ses habitudes, se lance dans l’analyse fine de trois façons de faire carrière, de trois destins exceptionnels, de trois joueurs hors du commun appartenant chacun à son époque : l’après-guerre pour Kopa, les trente glorieuses pour Platini, la France d’aujourd’hui pour Zidane.
Tout y passe : le fait qu’ils soient tous issus de la diversité, leur palmarès impressionnant, leur sens du jeu, le contexte de chacune de leurs carrières, les publics, la nostalgie du passé et cette passion étrange du bon peuple pour le foot.
Marie est là, fidèle auditrice de la passion de Roger.
Parfois, comme par miracle, le juke-box se met en marche et accompagne le discours que Roger, convaincant et sincère, tient à Marie… et à tout le public avec ici et là quelques démonstrations souriantes.
Un spectacle tendre et décontracté, Roger évoluant là où il se sent le mieux, au café.